Droit de cité

En cette fin d’année 2021, alors que nous entrons dans une période de campagne électorale, le constat est amer : modèle politique en déshérence, contrat social délité, société atomisée… Et chaque candidat, chaque citoyen de se demander comment faire à nouveau société, par quels moyens surmonter les crises de tous ordres qui, par vagues successives, minent son unité.

Celles et ceux qui ont voulu réenchanter la politique au moyen de promesses relatives à des échéances plus ou moins lointaines ne sont pas parvenus à rétablir la confiance dans un système qui s’essouffle. Les lendemains ne chantent plus.

Pour autant, nous voulons croire que la croissance de l’abstention qu’on mesure à chaque échéance électorale n’est pas le signe d’un désengagement, mais celui d’une mutation profonde des formes d’engagement.

Précisément, être médiateur, c’est contribuer à l’apaisement des tensions, s’employer à la clarification et à l’expression des attentes de chacun, s’attacher à la restauration du dialogue, c’est veiller à conjuguer le singulier avec la pluralité des intérêts. Chacun le constate dans sa pratique, être médiateur c’est faire preuve d’optimisme, œuvrer pour une société plus harmonieuse, ici et maintenant.

Être médiateur c’est donc aussi l’une de ces formes nouvelles d’engagement citoyen, à laquelle il importerait que les pouvoirs publics consacrent plus encore d’attention qu’ils ne le font, souvent pour de seules raisons budgétaires.

Parce qu’il promeut, au travers des enseignements qu’il dispense, le développement d’une médiation de qualité et la diffusion de « l’Esprit de médiation », cher à sa Présidente d’honneur, Jacqueline MORINEAU, parce qu’il contribue, notamment au sein du collectif Médiation 21, aux actions visant à accroître la place de la médiation dans notre société et à en pérenniser les pratiques vertueuses, le CEMA s’engage résolument pour que la médiation ait droit de cité.

Bertrand DELCOURT, Président

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