Nos Chroniques

On ne lâche rien ! Et pourquoi donc ? 

On ne lâche rien… D’où vient cette antienne que l’on entend régulièrement lorsqu‘un conflit survient ? Pourquoi cette volonté de se claquemurer dans ses certitudes, dans une conservation rigide et intransigeante de ce que l’on regarde comme des acquis non négociables ou comme des exigences vitales dont la satisfaction aurait été trop longtemps différée ? L’inamovibilité que traduit cette injonction est-elle vraiment garante des intérêts bien compris de celles et ceux qui la reprennent en cœur ?

Laisser notre nature suivre son cours

Dans le livret qui accompagne son dernier album, Abdullah IBRAHIM, l’un des plus grands pianistes de la scène jazz contemporaine, écrit ceci :

« En musique, on doit d’abord penser à ce que l’on fait, puis atteindre un point où on n’aura plus à y penser, où on laissera la nature suivre son cours. Il faut vivre dans le moment même, qui n’a ni passé ni avenir.  Ecouter nos battements de cœur, notre respiration et concentrer toute la musique en une seule note ».

 Droit de cité

En cette fin d’année 2021, alors que nous entrons dans une période de campagne électorale, le constat est amer : modèle politique en déshérence, contrat social délité, société atomisée… Et chaque candidat, chaque citoyen de se demander comment faire à nouveau société, par quels moyens surmonter les crises de tous ordres qui, par vagues successives, minent son unité.

 Trouver son médiateur

Parce qu’il y a plusieurs élans en chacun de nous, la volonté de bien faire, le besoin de se rendre utile, le souci de ne pas blesser les personnes ni exacerber le conflit qui se présente à nous, l’envie de décrypter les ressorts de ce conflit, chacun est tiraillé entre des intentions divergentes : questionner, ne pas questionner, approfondir telle question, respecter l’intime, clarifier tel besoin, demeurer dans l’indistinct… Chacun a ses limites, ses peurs, ses doutes, mais aussi ses talents, ses méthodes, ses ressources, ses intuitions.

Les différents paliers de l’entente

C’est entendu. Nous avons trouvé un terrain d’entente. Le champ de l’entente est vaste, qui va de l’accommodement, un pis-aller, à la relation, qui peut être fusionnelle.

« Je vous ai entendu dire… » : entendre revient ici à ouïr. Nous n’en sommes qu’à l’écoute.

 

 Se connaître à nouveau

Les exemples de polysémie abondent dans notre langue. Cette particularité est tout à la fois cause de malentendus à l’origine de discordes -parce que le sens qu’un locuteur confère au mot qu’il emploie n’est pas nécessairement le même que celui que son auditeur lui accorde, et matière à réflexion en médiation – parce que le travail de clarification constitue l’une des premières étapes du processus. Comme si la polysémie était en même temps le poison et l’antidote.

Si vis pacem, para pacem

Quel étrange adage que celui selon lequel si l’on veut la paix, il faudrait préparer la guerre. La paix ne serait donc, à l’en croire, qu’un état spontanément généré entre deux puissances qui, armées jusqu’aux dents, n’auraient d’autre choix que de renoncer à toute belligérance. Dans l’histoire du siècle passé, en géopolitique contemporaine, on ne voit que trop d’exemples d‘Etats qui, motif tiré de l’utilité de se doter d’une force de frappe telle qu’elle serait de nature à dissuader de toute…

Sensible, vous avez dit sensible ?

Dans notre culture, la sensibilité, souvent taxée de sensiblerie, comme pour mieux la discréditer, n’a pas bonne réputation.

Être sensible, c’est d’abord éprouver des émotions. On notera que celui qui est insensible a tout aussi mauvaise presse : « il n’a pas de cœur » ! Jusque-là tout va bien.

Un certain jeu de l’imagination

« Médié » dit l’un. Non, « médiant », affirme l’autre ! Certainement pas, « médieur », rétorque un troisième…

Bien sûr, il n’existe pas de synonyme parfait dans la langue française, et de notre attachement à de subtiles variations de sens, il résulte que l’on n’emploie pas indifféremment tel mot ou tel autre.

Archive 2020

Chronique #1 (1er janvier 2020) : Ça y est !
Chronique #2 (14 février 2020) : Le CEMA a un an ! « Simul et singulis »
Chronique #3 (1er mars 2020) : Le sens de la médiation
Chronique #4 (23 mars 2020) : Confinement vôtre ! Demain ne meurt jamais (Mon nom est Bond…James Bond !)
Chronique #5 (05 avril 2020) : Viralité et vitalité de la Médiation
Chronique #6 (8 mai 2020) : « Ailes »… comme LIBERTÉ !
Chronique #7 (28 juin 2020) : Les femmes et les hommes ne vivent pas le monde de la même façon !
Chronique #8 (1er septembre 2020) : A toutes les personnes qui sont intéressées par la Médiation humaniste
Chronique #9 (20 octobre 2020) : D’une question l’autre
Chronique #10 (06 novembre 2020) : Nous avons eu des mots
Chronique #11 (01 décembre 2020) : Du cœur à l’ouvrage

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